La période de fusion-acquisition est une période de changement, de transition, voire parfois de grands chamboulements. Elle est liée en effet  à des restructurations organisationnelles, logistiques, et humaines au sein de l’organisation. C’est une période délicate car stratégique pour la vie de l’entreprise. Malgré tout et pour que la transition se passe bien, il est indispensable d’obtenir l’adhésion de tous les acteurs.

La résistance au changement est naturelle, sortir de sa zone de confort pour aller vers l’inconnu fait peur. Changer ses habitudes, adopter de nouvelles façons de faire, de travailler, changer de collègues, déménager son bureau, apprendre de nouvelles techniques demandent un effort que tout le monde n’est pas prêt à faire.

La plupart du temps, vient s'ajouter  une problématique interculturelle :

-culture nationale

-culture d’entreprise

-culture de métier

-culture intergénérationnelle

La culture est un élément majeur au sein d’une entreprise. Cet élément ne saurait être pris à la légère car il conditionne en grande partie l’échec ou la réussite de l’opération. Il s’agit pour l’individu, quelle que soit son positionnement hiérarchique, de comprendre l’autre dans sa différence culturelle, de l’accepter et de coopérer.

La fusion-acquisition excelle dans cet exercice car elle apporte souvent plusieurs cas d’interculturalité, voire tous en même temps.

Prenons l’exemple : un groupe verrier français qui achète une petite société familiale, un cartonnier italien, tous deux ont la même finalité : le marché de l’emballage pour les vins et spiritueux de luxe. L’objectif commun est légitime : pour le groupe, intégrer sa propre fabrication de cartonnage pour les bouteilles, pour le cartonnier, la chance inespérée d’accroître son business et de pérenniser l’entreprise.

A première vue, il y a tout pour les rapprocher, mais en fait, tout les sépare. Le métier n’est pas le même, la culture nationale est différente, la culture d’entreprise aussi, une société familiale d'un côté et un grand groupe de l'autre. La société italienne est composée essentiellement de compétences anciennes avec un savoir-faire ancestral alors que le groupe verrier français en pleine évolution a renouvelé son parc de compétences clés au fil des ans et intégré un tas de jeunes cadres dynamiques, formatés à l’ère du digital et des réseaux sociaux. Les métiers complémentaires engendrent la nécessité que les équipes respectives collaborent pour offrir au client final un full-service. Comment faire ?

La fusion-acquisition est un réel chamboulement et représente un vrai défi car en définitive, ce sont bien les hommes et les femmes au sein des organisations concernées qui devront le relever.
L’accompagnement en période de fusion-acquisition est un métier, il ne s’improvise pas et il est indispensable, au même titre que l’audit financier, la préparation juridique, le due diligence.

Il est une des clés indispensables à la réussite de l’opération.

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